Un atelier régional sur la surveillance événementielle dans l’océan Indien

Veille en épidémiosurveillance

Veille en épidémiosurveillance

Dans le cadre du projet Interreg VI PRERISK OI, un atelier dédié à la « Veille événementielle en épidémiosurveillance » s’est tenu le 3 novembre au CIRAD de La Réunion. Cet événement a réuni des acteurs de la surveillance sanitaire autour des enjeux actuels de l’intelligence épidémique et des outils d’analyse automatisée de l’information.

Organisé par le CIRAD avec l’appui technique de l’INRAE et du réseau SEGA One Health de la Commission de l’Océan Indien, cet atelier s’inscrivait dans une dynamique régionale de renforcement des capacités en veille sanitaire.

Depuis le début des années 2000, les systèmes de surveillance fondée sur les événements (Event Based Surveillance – EBS) jouent un rôle clé dans la détection précoce des épidémies à partir des médias en ligne. Ces dispositifs complètent les systèmes officiels, en particulier dans les zones faiblement couvertes.

Certains de ces outils, comme PADI-web, intègrent aujourd’hui des méthodes d’intelligence artificielle et de traitement automatique du langage pour automatiser la classification des documents et l’identification des événements sanitaires. La cellule d’intelligence épidémique de la plateforme ESA, ainsi que la plateforme ESV pour la santé des plantes, utilisent quotidiennement ce type de systèmes.  Un nouvel outil, le Multi-Source Surveillance Tool (MUST), a récemment été développé dans le cadre du projet européen MOOD, avec le soutien de la DGAL, afin de fusionner des données issues de sources multiples.

L’atelier a réuni une vingtaine de participants, avec une session pratique consacrée le matin à la prise en main de PADI-web et MUST, suivie l’après-midi d’échanges prospectifs sur les travaux de recherches menées à TETIS. Ces travaux sont liés à la fouille de publications scientifiques en santé végétale et animale et l’étude de sources de données issues des transcriptions de radio pour la veille événementielle. Les discussions ont notamment porté sur l’intégration de nouvelles sources de données et sur les liens avec les approches spatiales d’aide à la décision pour l’évaluation des risques.

Sarah Valentin et Mathieu Roche, chercheurs à l’UMR TETIS, sont spécialisés en traitement automatique du langage, intelligence artificielle et fouille de données. Leurs travaux portent entre autres sur le développement d’outils d’extraction automatique d’informations, l’analyse multi-sources de données sanitaires et le soutien à la décision pour la surveillance des risques. Ils ont coorganisé cet atelier avec Thierry Baldet, entomologiste au sein de l’UMR ASTRE.